Le clonage fait un bon en avant:

equiperecherchescientifique

17 nov. 2009

Dolly, Megan, Moran... tant de noms qui fascinent et agaçent une grande partie des chercheurs en haute biotechnologie: il s'agit de tentatives de clonage « ratés ». Après les quelques canulars quant à un clonage humain réussi (citons par exemple le mensonge véhiculé par l'école de biotechnologie de Boston à propos d'un nouveau né formé dans une éprouvette, qui, étant incapable de fournir les preuves adéquates, perdit toute crédibilité), faute d'être humain, l'Institut de BioTechnologie de Genève (IBTG) a présenté lors d'un congrès à Chicago les résultats d'une de ses expériences les plus secrètes: un nouveau clonage de brebis, réussi cette fois-ci.

Ayant pris pour argent comptant les échecs précédents, dont les protocoles se basaient sur l'originel conçu pour Dolly munis toutefois de quelques variantes, l'IBTG décida de « mettre au point un protocole plus spécifique à leur manière de faire », expliqua le doyen de l'Institut. Ils commencèrent donc par créer l'élément théoriquement indispensable à tout clonage qui se respecte: des cellules oeufs. Ce point-là ne diffère pas de la méthode classique: après avoir énucléé une cellule d'un bélier mâle, son noyau fut transféré dans un ovocyte de brebis femelle, puis ces deux gamètes furent fusionnées entre elles par électrolyse.

Après formation de la cellule-oeuf, au lieu de l'implanter dans l'utérus d'une brebis mère porteuse, ils la placèrent dans une cuve étanche pleine de liquide posédant des propriétés aminiotiques et nutritives (à la manière d'un oeuf de poule), le tout parcouru en permanence par un léger courant électrique. Sur les 11 « oeufs » produits, ils obtinrent comme résultat un seul embryon viable baptisé Bernard qui vécut 8 mois, une durée de vie nettement supérieure aux 3 semaines que vécut Dolly.

De plus, Bertrand mourut d'un arrêt cardiaque mais disposait d'une anatomie tout à fait normale, alors que Dolly rencontra de graves problèmes pulmonaires dus à une malformation acquise à la naissance avant de succomber.

Une avancée et un protocole assez original qui permit de redonner espoir aux généticiens quant à la percée du mystère du clonage. Cependant, en l'état actuel des choses, la création d'un clone avec un durée de vie normale n'est pas pour demain, alors ne parlons pas de la création artificielle d'être humain, que ce soit tant au niveau technique qu'au niveau éthique.

Pierre Lemoine TS2

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